Suite et fin du panorama des nouvelles séries de l'été 2011 avec Nyanpire The Animation, Morita-san wa Mukuchi, Kaitô Tenshi Twin Angel - Kyun Kyun Tokimeki Paradise!!, Baka to Test to Shôkanjû Ni!, Uta no Prince-sama - Maji Love 1000%, Yuri Yuri, Nekogami Yaoyorozu, Sacred Seven, Itsuka Tenma no Kuro Usagi, No. 6, Ikoku Meiro no Croisée, The Idolmaster, Dantalian no Shoka, Mayo Chiki! et Mawaru Penguindrum.

Nyanpire The Animation

Le dôjinshi d'origine, paru en 2009, a fait un tabac en ce qui concerne les produits dérivés. Le personnage principal est un petit chat, qui a obtenu du sang d'un vampire, alors qu'il était à l'agonie. Nous suivons sa vie quotidienne dans une maison tenue par une humaine, de tout ce qu'il y a de plus habituel.

Les épisodes font à peine 3 minutes, avec des dessins et une animation des plus simplistes pour en scènes les gags. La série retient juste l'attention parce qu'il s'agit de la première production du studio Gonzo depuis 2 ans.

Morita-san wa Mukuchi

Les épisodes font également moins de 5 minutes chacun, avec une histoire un peu plus évoluée, même si l'héroïne principale, Mayu Morita, est une lycéenne taciturne, qui ne pipe pas un mot, mais n'en pense pas moins. C'est adapté à partir d'un manga.

Kaitô Tenshi Twin Angel - Kyun Kyun Tokimeki Paradise!!

La franchise est issue d'un pachisuro – un mixte de pachinko et de machine à sous -  et a déjà fait l'objet d'un portage en OAV. L'anime met en scène des voleuses magical girls, en misant sur le registre burlesque et les codes shôjô : Un homme masqué fait son apparition au milieu de la mission.

Baka to Test to Shôkanjû Ni!

La première remonte à l'année dernière mais le titre a déjà eu une suite sous forme d'OAVs. Le système de rivalité entre classes est mis entre parenthèses dans le premier épisode de la 2ème série, axé sur les maillots de bain à la plage de la gente féminine et les émois de leurs compagnons masculins, en enchaînant les gags.

Yuri Yuri

Dès le jour de la rentrée au collège, Akari Akaza a failli arriver en retard mais bon gré mal gré, la premier jour se déroule sans accroc. Elle rejoint ses 2 amies, Yui Funami et Kyôko Toshinô au sein d'un club de loisirs, sans but précis, si ce n'est que les membres squattent la salle de cérémonie du thé, depuis que le club du thé n'est plus. Le groupe accueille une 4ème élève, qui, elle, vient à l'origine s'inscrire pour la cérémonie du thé, mais reste dans le club de loisirs. Il faut attendre d'avoir plus de membres pour  réouvrir le club de thé.

L'équipe Masahiko Ôta à la réalisation et Takashi Aoshima au scénario sont des habitués des adaptations de titres burlesques : Nous leur devons, entre autres, les séries de Minami-ke et Mitsudomoe. Dans Yuri Yuri, je trouve que les scènes sont plus sages et du coup, l'atmosphère devient plus enfantine et ennuyeuse, à mi chemin entre la comédie pure et dure, et l'anime moe béa.

Nekogami Yaoyorozu

Ce titre me semble plus dans son éléments comique que Yuri Yuri. Mayu est une déesse chat exilée sur la Terre, suite écarts de conduites qu'elle a faite au ciel et suite à une punition infligée par sa mère. Elle a trouvé refuge chez Yuzu Komiya, une charmante jeune fille, sans pouvoirs spéciaux. Mayu est en contact avec les protagonistes divins du coin, ainsi qu'avec d'autres déesses qui viennent lui rendre visite.

Sans surprise, les personnages sont imaginés pour être extravagants mais surtout, les situations comiques arrivent à faire sourire, notamment le coup du mariage arrangé de Mayu dans sa petite enfance. Peut être que le récit s'essoufflera rapidement mais le contenu a un petit quelque chose qui le démarque des autres titres burlesques.

 
Uta no Prince-sama - Maji Love 1000%

Saotome Gakuen est une école élitiste chargée de former les chanteurs de demain mais aussi les compositeurs. Haruka Nanami réussit le concours d'entrée et se range du côté des compositeurs. D'ici 6 mois, elle doit former un couple musical avec un des chanteurs, pour produire une chanson en guise de projet de fin d'étude et même espérée d'être lancée. Son caractère timide ne l'empêche pas de nouer des liens avec les cadors de l'établissement, mais en ayant suivi un cursus inhabituel jusqu'à présent, il manque des bases musicales et elle doit rattraper les autres élèves.

Le récit a le mérite d'introduire correctement une foule de personnages sans nous perdre, mais à part quelques exubérances, le schéma est couru d'avance, avec un harem de garçons autour d'Haruka, qui doit gravir les marches petit à petit pour devenir une véritable compositrice. Quelques histoire secondaires sont en place, avec la rivalité entre clans ou la présence discrète d'un star sur le lieux, mais il manque encore la méchante de service, au bout de 2 épisodes.

Notez que le studio en charge de cette adaptation du roman éponyme est A1 Pictures, mais le directeur d'animation, Mitsue Mori, a du se contenter de suivre le character design original.

 Sacred Seven

Alma Tandôji a une mauvais réputation, qui fait le craindre de tous au lycée, à l'exception de Wakana Itô, qui le salue le matin, même s'il ne lui répond jamais. La jeune fille cherche même à nouer des liens avec lui et le convie à rejoindre son club.

En fait, Alma possède des pouvoirs puissants qu'il ne maîtrise pas et qui ont provoqué des catastrophes dans le passé. Un soir, des événements surnaturels arrivent dans la région et il est contacté par Ruri Aiba, une jeune fille richissime qui lui demande de l'aide. Il refuse mais les conditions font qu'il se retrouve embarquer dans un combat, où il découvre que Ruri arrive à calmer sa furie et qu'il peut canaliser ses pouvoirs.

Il s'agit de la nouvelle série originale de Sunrise pour cet été, avec peu de méchas mais un héros tourmenté en armure qui affrontent des monstres conduit par un méchant dans l'ombre. Le côté recette de cuisine pour faire une série à succès, avec l'armée de maids et un butler peut agacer, mais la formule est efficace et quelques trouvailles sont amusantes. J'ai bien aimer le rachat de l'école entière pour pouvoir se rapprocher d'Alma, là où 99% des autres séries sortent la carte de l'arrivée des nouveaux élèves en cours d'année.

Itsuka Tenma no Kuro Usagi

Takaya Kagami a écrit la série de romans d'heroic fantasy à l'origine de Densetsu no Yûsha no Densetsu, une des séries marquantes de 2010, essentiellement grâce à son scénario. L'auteur a également écrit l'histoire originale d'Itsuka Tenma no Kuro Usagi – Un lapin noir a 7 vies – adaptée par les équipes du studio Zexcs.

Taito Kurogane est un lycéen banal, qui est supporté par la jolie Haruka Shigure, notamment depuis son accident au collège, qui a laissé des séquelles, après lequel il a du renoncer au karaté alors qu'il était un champion en devenir. Il poursuit une vie paisible mais il fait un rêve récurrent, où il est encore un enfant et où une petite fille lui déclare sa flamme, puis le mord.

En fait le rêve est une réminiscence de sa mémoire et la jeune fille en question est Himea Saito, une vampire magicienne, retenue prisonnière depuis 9 ans. De fil en aiguille, Taito arrive à retrouver Himea, mais le couple doit faire face à des opposants qui veulent la perte d'Himea. Heureusement, Taito n'est plus gêné par son handicap et est quasi-immortel, si ce n'est qu'il n'a que 7 vies.

Les protagonistes principaux sont bien présentés mais l'adversaire principal manque de consistance et correspond bien à la caricature des méchants de bas étage. Ensuite, le peu de personnages appauvrit le contenu et les éléments obscurs du début sont expliqués dès le 2ème épisode, ce qui laisse peu de mystère en suspens, même si ce n'est pas le plus important. Il faut s'accrocher pour avoir envie de visionner la suite.

No. 6

Le monde est sorti complètement meurtri d'une grande guerre, où seules 6 cités subsistent. Sion habite dans la sixième, No. 6, où il a fait partie de l'élite pendant son adolescente, jusqu'à ce qu'il recueille et aide à fuir un autre adolescent, Nezumi, poursuivi par les autorités. Déchus, Sion et sa mère ont du déménager dans un quartier populaire, et devenu adulte, Sion s'occupe de la surveillance à distance d'un parc, où il contrôle une flottille de robots.

Un jour, Sion se retrouve confronter à des phénomènes de morts étranges et notamment celle de son collègue, dont le corps se désagrège littéralement sous ses yeux. Interrogé par la police, il est convaincu d'avoir émis des propos condamnable et est dirigé vers un centre de rééducation. En chemin, il rencontre Nezumi, qui l'aide à s'évader et le conduit dans un endroit à l'extérieur de l'influence de No. 6. En quelques secondes, Sion a du abandonner sa citoyenneté et ignore s'il pourra revoir un jour sa mère et son amie, Safu.

Le studio Bones s'attaque à l'adaptation de la série de romans d'Atsuko Asano, qui a pour thème central un système gangrené qui régit une nouvelle civilisation. Je trouve que les personnages manquent de charisme et le scénario est pour le moins léger jusqu'à présent, mais l'univers montre des éléments intéressants, même si c'est loin d'être le feu d'artifice des mondes utopiques de Fractale ou Appleseed. Cela se rapproche plus de Phantom Memory Kurau. 

   
Ikoku Meiro no Croisée

Le vieil Oscar revient du Japon avec des souvenir mais aussi avec Yune, une jeune japonaise, qu'il introduit à Claude, comme étant une servante venue acquérir de l'expérience en France. Claude est un jeune ferronnier, qui tient une boutique l'Enseigne du Roy, et où travaille et habite désormais Yune, qui doit s'habituer aux us et coutumes des français. De même, réticent au départ, Claude doit se familiariser au comportement de Yune.

Dans Emma, vous aviez droit à une description passionnées de l'Angleterre victorienne. Ici, vous visitez le Paris de la fin du XIXème siècle, avec la touche d'exotisme apportée par les kimonos de Yune. L'exercice est délicat quand vous voyez le nombre d'anime qui ne font que mentionner que quelques phrases en français mais pourtant se plantent en multipliant les approximations, alors transposer toute histoire sans faute grossière, c'est un autre challenge. De ce côté là, l'adaptation de La croisée dans un labyrinthe étranger s'en sort bien, avec une atmosphère tranche de vie des plus agréables. Le travail sur les décors de Masaki Kawaguchi (Ienakiko Remi, Romeo no Aoi Sora, Little Women 2) sont appréciables  et le character design  d'Hideki Inoue (Grenadier) est agréable. 

The Idolmaster

Les équipe d'A1-Pictures mènent la barque, avec un réalisateur, Atsushi Nishigori, qui cumule les postes en ayant un pied aussi au scénario et au character design, qui rappelle beaucoup celui de la Mélodie du ciel, même si ce n'était pas lui à ce poste.  

L'anime plonge dans le petit monde de l'agence 765 Production, et des jeunes idoles qu'elle produit. En associant un mode reportage, des scènes humoristiques et la présentation de tous les acteurs – 12 idoles d'un coup en plus des équipes de production ! - , le premier épisode est touffu et peut vous décourager rapidement. En fait, chaque idole a son caractère et ses objectifs, des objectifs qui sont beaucoup mieux décrits dans le 2ème épisode, plus agréable et plus simple à suivre, et plus intéressant, avec le contraste entre les générations et le style de chacun.

Cela ne vole pas bien haut, vous pouvez mettre le tampon moe sur le titre, mais l'anime m'a paru bien rythmé et bien dosé entre les touches d'humour et les marques de sentiments.

Dantalian no Shoka

Hugh Anthony Dijward se rend au manoir de son grand mère, dont il a hérité. Le vieil homme avait une passion dévorante pour les livres, qui l'a coupé de ses proches. En entrant dans la maison, Hugh est surpris de découvrir que tous les ouvrages ont été déplacés dans les soubassements et il est encore plus étonné d'y découvrir une jeune fille, Dalian. Dans les dernières volontés qu'il a envoyé à son petit fils, le grand père demandait justement à Hugh de s'occuper de Dalian, qui protège l'accès à la bibliothèque de Dantalian, remplie de livres démoniaques.

Quand un anime est estampillé Gainax, il procure un intérêt a priori, même s'il ne s'agit pas d'un travail original mais d'une adaptation de romans dans ce cas précis. La mise en scène est plaisante, avec des personnages charismatique et un soin raisonnable apporté à l'animation pour une simple série télévisée.

Le scénario est rythmé avec des passages sombres et sanglants, mais des détails incohérents et des raccourcis plombent la bonne impression visuelles. Hugh manque de crédibilité en s'inquiétant pour Dalian, alors que la mort de son grand père remonte maintenant à 6 mois – il a pris son temps -, ou bien devant le peu de réaction quand des événements fantastiques surviennent devant lui – genre il voit un monstre à chaque petit déjeuner – ou bien quand il découvre la nature de Dalian, tout en sachant parfaitement comment l'utiliser. Cela fait beaucoup pour un seul épisode, mais nous pouvons espérer une suite plus naturelle, maintenant que les fondations sont en place.

Mayo Chiki!

Au lycée, un couple suscite l'admiration : Le beau Subaru Konoe fait office de maître d'hôtel pour l'élégante Kanade Suzutsuki et il la suit partout, en tenant brillamment le rôle qui est confié à la famille Konoe qui sert les Suzutsuki, de génération en génération. Un jour, la belle harmonie se brise quand Kinjirô Sakamachi découvre par inadvertance que le butler est en fait une fille.

Il s'agit en fait d'une condition que doit remplir la jeune fille pour prouver qu'elle est apte à servir la famille Suzutsuki : Pendant la scolarité au lycée, tout le monde doit croire qu'elle est un garçon. En découvrant le secret, Kinjirô est en danger de mort mais Kanade Suzutsuki lui sauve la mise et lui propose un marché gagnant-gagnant. En effet, le garçon a des réactions allergiques quand une fille le touche et Kanade lui propose de l'aider à se soigner s'il conserve le silence.  

Les scènes de fan service du premier épisode reflètent une griffe osée, entre la fille butler qui se retrouve à moitié à poil rien qu'en trébuchant, le port du bâillon à boule ou bien la mimique fugace d'une fellation. La suite prend une tournure plus raisonnable et classique, avec une ouverture aux quiproquos en tout genre, entre les gens qui se demandent si Kinjirô s'intéresserait aux garçons et la jeune soeur de Kinjirô qui s'amourache de Subaru Konoe.

 Mawaru Penguindrum

Himari Takakura vit seule avec ses 2 frères aînés Shôma et Kanba, qui sont aux petits soins pour elle. Bien qu'elle soit gravement malade, ils accèdent à sa requête pour l'emmener voir les pingouins à l'aquarium. La belle sortie manque de se terminer par un drame mais un miracle survient qui semble avoir guéri Himari.

Cependant le miracle n'est pas gratuit, et les Takakura partagent désormais leur vie avec 3 pingouins doués d'intelligence et invisibles aux yeux des autres personnes. Une entité divine prend visiblement possession d'Himari de temps à autres et envoie les 2 frères en mission pour son compte. Himari étant en otage, Shôma et Kanba s'exécutent même s'ils ont du mal à comprendre les tenants et les aboutissant de leurs tâches.

La série est attendue parce que c'est un projet original de Kunihiko Ikuhara, le réalisateur d'Utena et sur Sailormoon, qui s'est fait très rare depuis le film d'Utena. Le concept s'annonce intéressant : L'aspect magique est rapidement introduit avec ses codes visuels mais je m'intéresse aussi aux à côtés avec cette lycéenne tout bien comme il faut aux premiers abords, mais dont le vrai visage surprend, en passant d'un conte magique à un thème plus sombre et plus mâture.