Octobre est arrivé avec sa livraison traditionnelle de nouvelles séries, à mi-parcours de l'année scolaire japonaise. Je commence la revue automnale avec Yumeiro Pâtissière Professional, Sora no Otoshimono Forte, Tegami Bachi Reverse, Hyakka Ryôran Samurai Girls, Star Driver Kagayaki no Takuto, Iron Man, Bakuman., Panty & Stocking with Garterbelt et MM!

Yumeiro Pâtissière Professional

La première série comportait quand même 50 épisodes et vient de se terminer en septembre. L'équipe du studio Pierrot enchaîne avec la suite, où l'héroïne, Ichigo Amano, retourne au Japon avec ses amis, après 2 ans passés à étudier la pâtisserie en France.

Arrivé au pays, le groupe éclate entre ceux qui continuent leurs études et ceux qui préfèrent se lancer en apprentissage. Cela permet aussi l'introduction de nouveaux personnages et le retour, sur le devant de la scène,  d'autres protagonistes annexes.

Je suppose que ce sera ni mieux ni pire que le premier volet.

Sora no Otoshimono Forte

Autre suite, celle de Sora no Otoshimono, où le personnage principal,Tomoki Sakurai, vit avec de superbes créatures alléchantes, Ikaros et Nymph, en subissant les crises de jalousie de sa voisine, la tsundere de service, Sohara Mitsuki. C'est reparti pour un cycle d'aventures délirantes, de voyages inter dimensionnelles, avec l'arrivée d'une nouvelle angelroïde plantureuse.

Letter Bee Reverse

La suite de Tegami Bachi était quand même plus attendue que les titres précédemment cités, avec un 25ème épisode qui se terminait par une rencontre inattendue. Le 2ème volet repart de cette scène finale pour poursuivre les aventures de Lag, Niche et Steak.

A priori, l'intrigue prend une tournure moins disparate, avec un fil conducteur plus solide et de nouveaux acteurs, auxquels devront se confronter les Letter Bees. Le premier épisode donne au moins envie de suivre les suivants. C'est un bon point pour une série, que j'avais trouvé un peu terne au fur et à mesure que nous progressions dans l'histoire, alors qu'il y a beaucoup de matière disponible, entre les mystères du pouvoir central et la disparition de Gauche Suede.

Hyakka Ryôran Samurai Girls

Le synopsis de la série avait attiré mon attention dans Animage, mais je suis relativement déçu. Pas tellement pour le niveau intellectuel de l'histoire, auquel je m'attendais plus ou moins, entre le harem annoncé et les illustrations aguichantes.

Non, ce qui m'a le plus gêné est la réalisation, surtout avec l'effet tâche d'encre qui viennent obscurcir l'écran, déjà sombre à cause du choix des couleurs. C'est une jolie trouvaille pour dissimuler les rondeurs dénudées des héroïnes, au lieu de choisir un angle de vue, où vous ne pouvez rien voir. Je suppose que c'est pour préparer une version DVD sans censure, mais l'effet est fatiguant à la longue et distrait le regard du sujet principal des scènes, pas plus chaudes que ça en plus. J'en retiens une impression désagréable de récit haché.

L'histoire joue sur les anachronismes, dans un univers parallèle régie par les règles du shogunat, dans des paysages moyenâgeux, où les samouraïs prennent pourtant des cliches avec des appareils photos numériques, le tout sous l'influence d'un monde démoniaque. Il y a de l'idée mais le récit donne plus de place au sempiternel schéma scolaire avec le bureau des élèves et tout le reste, ainsi qu'à du fan service, qui ne s'assume pas.

Star Driver Kagayaki no Takuto

Autre série, autre lycée. Celui-ci se situe dans une île isolée des mers du Sud, où débarque Takuto Tsunashi , qui s'échoue sur la plage après avoir fait le voyage à la nage. Il intègre un établissement et un dortoir, qui respect un règlement strict et qui a ses habitués. Les autochtones se connaissent bien entre eux et l'arrivée de Takuto depuis la métropole, suscite la curiosité.

L'île comporte une mine d'or abandonnée et interdite d'accès, qui cache des installations secrètes et des expériences tout aussi mystérieuses, avec au centre d'entre elles, le recours à des prêtresses de l'île, dont la principale, Wako Agemaki , est déjà amie avec Takuto.

Le manque d'explications claires fait que vous n'arrivez pas à comprendre ce qui se passe pendant le premier épisode, mais d'un autre côté, le héros joue carte sur table immédiatement, en révélant son super robot. Pour la subtilité, vous repasserez plus tard et nous sentons gros comme une maison, le coup du "Je suis ton meilleur ami mais nous allons devoir nous battre jusqu'à la mort" qui va suivre. Quelque part, le thème du passage avec les méchas vers un monde parallèle rappelle Asura Crying, mais en moins évolué, donc.

La bonne série de mechas, qui doit prendre la suite d'Eureka Seven chez Bones, se fait attendre décidément. Pourtant, sur le papier, des robots qui surfent c'est quand même 10 fois plus stupide qu'un engin aux allures de gentilhomme du XVIIIème siècle...quoique...non, je n'ai rien dit.

La constante reste en revanche les excellents paysages, une animation de qualité – pour une série - et la richesse de la palette de couleurs utilisée. Les anime pour la télévision ont tendances à être chiches sur ce plan, mais pas chez Bones.

Iron Man

Avec Iron Man, Mad house travaille sur une licence connue, sans surprise notable. Si vous aimez les films, vous pouvez appréciez l'anime. Si vous avez détesté, vous devriez naturellement passer votre chemin.

Intelligemment, le scénario fait l'impasse sur les débuts du super héros et ne lui trouve pas une obscure origine japonaise. Au lieu de cela, il le place au seuil de sa retraite de super héros, avec le souhait philanthropique d'offrir une source d'énergie abondante à l'humanité. Pour éviter les turpitudes de l'armée américaine, Tony Stark a monté son projet au Japon, dans un nouveau centre scientifique, qui fait des miracles.

En parallèles, des hommes sont formés pour piloter des armures similaires à celle d'Iron Man. Ils sont sensés prendre le relai pour faire régner l'ordre et la justice, mais un grain de sable vient gripper la machinerie et voilà qu'une des armures devient folle.

Iron Man sort de sa pseudo retraite pour défendre la veuve et l'orphelin et se retrouve en face d'un nouveau méchant, Scorpio de l'organisation Zodiaque. Il lui met la pâtée mais il n'obtient qu'une victoire partielle car il laisse échapper l'une des armures prototypes pendant le combat. A la fin, vous vous dites qu'il y a 12 épisodes prévus et une organisation Zodiaque, donc que c'est bien parti pour se farcir tous les signes astrologiques. A confirmer dans l'épisode 2.

Le character design est occidentalisé – ce n'est pas Heroman quoi – et les personnages sont d'âge mûr. Des personnages japonais prennent le relai des seconds rôles remplis jusqu'alors par les amis américains de Tony Stark, qui a tout à fait le comportement narcissique et mégalomane que nous lui connaissons. De ce côté-là, l'anime ne trahie pas la licence.

Bakuman.

C'est la série blockbuster de l'automne, l'adaptation attendue du manga éponyme signé Tsugumi Ôba et Takeshi Obata, les auteurs de Death Note. Le scénario suit le parcours de deux collégiens, puis lycéens, qui se lancent dans le monde du manga. L'un écrit le scénario, tandis que l'autre s'occupe des dessins.

Le manga original est très verbeux mais le premier épisode reprend la même trame et se termine sur la décision de lancement du duo. L'originalité de Bakuman. est de présenter le monde impitoyable de l'édition et notamment du Jump Comic chez la Shueisha, avec ses codes, ses règles et quelques critiques par la même occasion. Parmi les détails amusants, vous retrouvez des allusions à toutes les grandes séries publiées chez le label, de Dragon Ball à Naruto, en passant par … Death Note.

Le dessin des personnages détonne un peu par rapport aux traits de Takeshi Obata mais ce n'est pas pire que dans Death Note ou Hikaru no Go, et cela reste de bonne facture, sans être exceptionnel. 

Panty & Stocking with Garterbelt

Le character design peut vous faire fuir mais cela n'en reste pas moins une série estampillée par la maison Gainax. Les traits caricaturaux servent un scénario pour le moins politiquement incorrect, où 2 anges damnés doivent se racheter en remplissant des missions.

Elles conservent cependant leurs petits péchés mignons. Panty couche avec tous les beaux gosses qu'elle croise, en les faisant monter au 7ème ciel, tandis que Stocking est une gourmande insatiable. Panty tient aussi son nom de sa petite culotte qui se transforme en revolver, et Stocking peut convertir une de ses chaussettes en sabre. Elles pourchassent les esprits qui ne veulent pas monter au ciel et qui provoquent du bazar sur la Terre.

A la vue de leurs 2 premières missions, les 2 anges sont dans la lignée de leurs illustres ancêtres, Yui et Kei de Dirty Pair, en expédiant El Padre un bon nombre de civils en même temps que leurs cibles, sans oubliant quelques dommages matériels collatéraux. Même si la série sort des codes traditionnels des anime, je n'ai pas été enthousiasmé pour l'instant. Dans le genre, je préfère quelques bons classiques américains.

MM!

Les scénaristes ne savent plus quoi inventer pour alimenter la surenchère dans les comédies sentimentales. Dans MM!, Taro Sado s'éprend d'une belle inconnue qui vient régulièrement au combini, où il a un petit boulot le soir. Cependant, il souffre d'un handicap, auquel il veut remédier à tout prix avant de déclarer sa flamme.

Sur les conseils de son meilleur ami, il se rend à un club spécial du lycée, où il tombe sur Mio Isurugi, une sempai tyrannique qui le fait voler en éclats dès leur première rencontre. Le problème de Taro, c'est qu'il est masochiste et qu'il en redemande!

D'un côté, le thème dérangeant permet d'explorer d'autres situations frappa-dingues et d'un autre côté, la série reste classique en jouant sur les caractères traditionnels de la tsundere et de la jolie timide. Là, j'ai l'impression de revoir du Working!! presque en moins tiré par les cheveux, par moment.