J'achève la présentation de la nouvelle saison en faisant l'impasse sur quelques titres mais il reste tout de même 17 séries abordées dans ce dernier volet: Abarenbô Rikishi!! Matsutarô, Escha & Logy no Atelier - Tasogare no Sora no Renkinjutsushi, Baby Steps, Broken Blade, Hitsugi no Chaika, Fûun Ishin Dai Shogun, Kenzen Robo Daimidaler, Date a Live II, Kindaichi Shônen no Jikenbo Returns, Gochûmon wa Usagi Desu ka, Kiniro no Corda Blue Sky, Sidonia no Kishi, M3 - Sono Kuroki Hagane, Mekakucity Actors, Ryûgajô Nanana no Maizôkin, Selector Infected Wixoss et Ping Pong.

Abarenbô Rikishi!! Matsutarô

Matsutarô Sakaguchi est un mastodonte qui n'a rien produit de bon pendant ses années au collège et quand vient la question de son avenir après les études, peu d'options s'offrent à lui, d'autant plus qu'il est bagarreur et paresseux. Un jour, il se disputent avec des sumotori dans la rue, qui réussissent à le battre. Il se décide alors à s'intéresser au sumo de plus près.

Le thème est sportif mais le commencement s'apparente plus à une histoire de la Belle et la Bête, où Matsutarô tente de se rapprocher de sa jeune professeur, Reiko Minami.

Les dessins rappellent les anciennes séries des années 1970 et pour cause, le manga d'origine a commencé en 1973, avec une publication qui s'est éternisée jusqu'en 1998, pour "seulement" 36 tomes. Quelques OAVs sont sorties au début des années 1990 mais Toei Animation produit là, la première adaptation pour la télévision d'un titre qui a pourtant emporté un Shogakukan Manga Award en 1978.

Escha & Logy no Atelier - Tasogare no Sora no Renkinjutsushi

Escha connaît son premier jour en tant qu'alchimiste officiel d'état dans la petite localité où elle habite. Logy, un autre alchimiste novice, qui vient du gouvernement central, prend ses fonctions le même jour et découvre la région. Il accompagne Escha dans leur première mission, à savoir réparer le moulin à vent … de la famille d'Escha.

L'histoire est tirée d'un Role Playing Game et prend ses marques avant de visiter d'autres lieux et de commencer à rencontrer les personnages qui agrandissent le groupe, qui partira à l'aventure. C'est agréable à regarder mais le rythme est lent et reflète le scénario classique de jeu de rôle, à savoir des visites de ruines et des rencontres de monstres au programme.

Baby Steps

Eiichirô Maruo est un des meilleurs élèves du lycée, qui a un programme chargé de cours du soir en semaine. Il manque cependant d'exercices physiques et décide de suivre des cours de sport. En phase de prospection, il profite d'une journée de portes ouvertes au Southern Tennis Club et découvre qu'une de ses camarades, qu'il connaît à peine, Natsu Takasaki, y suit des cours.

Cette dernière se confie à Eiichirô et lui dévoile qu'elle compte devenir joueuse professionnelle. De son côté, le garçon découvre avec plaisir les bases du tennis et finit par s'y investir pleinement.

Le dessin des personnages, qui respecte le style du manga d'origine, est un peu répulsif mais le récit prend une tournure classique, avec le parcourt d'un novice qui se révèle brillant, sur fond de romance lycéenne. La petite originalité est le caractère perfectionniste du héros, qui note tout ce qu'il fait et corrige ses erreurs. L'aspect didacticiel est cependant un peu pénible quand il enfonce des portes ouvertes.

Broken Blade

Rygart est un des seul habitants du royaume de Krisna à ne pas pouvoir faire léviter les quartz, alors que toute la population peut le faire et que les cristaux sont devenus l'énergie qui fait marcher les machines et en premier lieu, les robots géants de combat, les golems.

Le jeune homme est convoqué à la capitale par Hodr, son ami pendant ses études à l'académie militaire et désormais roi de Krisna. Dans la cité, il revoit aussi Sigyn, qui est devenue l'épouse d'Hodr, donc le reine de Krisna, mais qui est aussi restée l'experte scientifique qu'elle était déjà.

Un golem a été extrait des ruines d'une ancienne civilisation et si l'engin a l'air d'être encore en état de fonctionner, aucun pilote chevronné n'a pu le refaire marcher. Rygart se rend sur place pour étudier le sujet, alors que les forces du pays voisin, Athènes, lancent une invasion sur Krisna.

Les épisodes de la série sont a priori un redécoupage des 6 films de Broken Blade, sortis en 2010 et 2011, avec le ratio de deux épisodes pour un film. La qualité technique est du coup exceptionnelle pour une série télévisée mais les génériques ont été – malheureusement – refaits.

Hitsugi no Chaika

Tôru Acura et sa soeur adoptive Akari, sont des saboteurs, qui se retrouvent désormais sans emploi, maintenant que le monde vit en paix. Leur talent est cependant mis à contribution par Chaika, qui les engagent pour dérober une relique conservée chez l'un des grands héros de la guerre contre l'Empite Gazu.

Le personnage de Chaika est un peu fatiguant avec son langage télégraphique et ses maladresses, mais le reste est plutôt plaisant, avec une atmosphère sérieuse, sans sombrer dans le morbide et le récit des aventures est bien rythmé, sans que vous ne vous ennuyiez.

Fûun Ishin Dai Shogun

Keiichirô a maté tous les clans de voyous de Nagasaki mais il goûte peu aux plaisirs de ce nouveau trône. Expert au maniement de la masse, il reste toujours le garçon de bain mené à la baguette par la veille patronne qui l'a adopté depuis sa petite enfance. En ville, des meurtres se succèdent et le policier local se met en tête que Keiichirô est le coupable idéal alors que les preuves disent le contraire et désignent finalement une mystérieuse femme assassin qui lance un robot géant dans les rues, à la poursuite du garçon.

L'anime est un mélange de Japon médiéval et de mechas, sur un fond burlesque d'esprit bôsôzoku, sans oublier les scènes de fan service réglementaire, mais je trouve que la sauce ne prend pas, avec des personnages trop prévisibles et un scénario sans intérêt.

Kenzen Robo Daimidaler

En réveillant sa libido, Kôichi Madanbashi est capable de dégager suffisamment d'énergie pour piloter le robot géant Daimidaler et vaincre les mystérieux envahisseurs de l'Empire Pingouin. Dans cette tâche, il est épaulé par Kyôko Sonan, qui était venue le recruter mais qui doit maintenant garder en éveil son appétit sexuel.

Le scénario est une grosse farce, avec des ennemis qui déjouent au second degré la censure et une surenchère d'un épisode à l'autre sur la coéquipière qui doit se dénuder et en faire toujours plus pour éviter que le héros tombe dans la monotonie.

Date a Live II

Shido Itsuka tente de conserver un semblant d'équilibre en vivant avec deux esprits célestes, Yoshino et Tôka, capables des pires catastrophes si elles perdent leur sang froid. La prochaine épreuve est un voyage scolaire, où Yoshino reste sagement à l'appartement mais où Tôka se chamaille avec Origami Tobiichi, qui s'intéresse aussi à Shido.

Cependant, les véritables ennuis surviennent avec l'apparition de deux nouveaux esprits, Kaguya et Yuzuru, qui sont en compétition constante et qui décident de jouer à qui pourra séduire en première Shido.

C'est joliment dessiné mais le scénario se contente d'élargir le harem autour du héros et d'enchaîner les scènes de fan service. A priori, la deuxième série se situe dans la lignée de la première, avec un peu moins de stratégie de dating sim.

Kindaichi Shônen no Jikenbo Returns

Hajime Kindaichi accompagne son amie d'enfance Miyuki Nanase à Hong Kong, où elle doit remplacer au pied levé Yan Ran, une jeune mannequin qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Yan Ran devait participer à un défilé de mode mais elle a disparu, en laissant l'organisateur dans l'embarras, qui est tout heureux d'avoir trouvé une sosie remplaçante.

Cependant, le voyage est beaucoup plus mouvementé que prévu. Dès le premier jour sur place, Miyuki est victime d'un kidnapping et, à l'hôtel, une première personne meurt empoisonnée.

Les Enquêtes de Kindaichi avaient déjà fait l'objet d'une première série, dont le dernier épisode remonte à 2000 et depuis, plusieurs films, téléfilms et OAVs se sont succédé. Cette deuxième série commence avec l'affaire des meurtres du trésor de Kowloon à Hong Kong, déjà adapté sous forme de téléfilm live. Les stratagèmes des meurtres sont astucieux mais plusieurs situations manquent totalement de crédibilité.

Gochûmon wa Usagi Desu ka

Cocoa Hoto débarque en ville à la recherche de la résidence Kafû, qu'elle ne trouve pas. Elle finit par s'arrêter au Café Rabbit, qu'elle veut tester pour pouvoir voir des lapins. À défaut de lapins, elle découvre qu'elle est en fait arrivée à bon port et elle se propose immédiatement pour aider : En échange de l'hébergement, il était convenu qu'elle travaille au café.

Le manga a un format d'histoires courtes en 4 cases mais les épisodes propose un récit en continue, genre tranche de vie kawaii, où il ne se passe pas grand chose.

Kiniro no Corda Blue Sky

La jeune violoniste Kanade Kohinata intègre l'Académie Seiso, en compagnie de son ami d'enfance Kyôya Kisaragi. Ils rejoignent Ritsu Kisaragi, qui est le grand frère de Kyôka mais aussi le représentant de l'école, et qui leur a forcé la main pour les faire venir. Tous doivent préparer un concours national, où les meilleurs établissements entrent en compétition entre eux.

L'histoire est un spin-off de la première série de la licence et en fait une adaptation du 3ème jeu Kiniro no Corda, qui se déroule 8 ans plus tard que le récit d'origine, avec d'autres protagonistes, mais toujours en respectant la recette des Otome games, avec une jeune fille entourée de beaux garçons.

Sidonia no Kishi

Sidonia est un immense vaisseau, où Nagate Tanikaze a vécu jusqu'à présent dans les profonds sous-sols, complètement isolé en compagnie de son grand-père, qui l'a formé à piloter les sentinelles, des armures de combat, à l'aide d'un simulateur.

À la mort de son grand-père, Nagate reprend contact avec la civilisation et il est intégré à l'école des pilotes, où il fait ses classes avant de participer finalement à sa première sortie dans l'espace. Cependant, la mission qui devait être une simple opération de routine se transforme en combat contre un gauna, un monstre géant dont aucun spécimen n'avait pourtant croisé la route du Sidonia depuis un siècle.

L'animation est de haute voltige et les combats dans l'espace ne jettent plein la vue. Knights of Sidonia est la série qui réussit le mieux à intégrer l'animation full 3D sans que cela ne se sente trop. Paradoxalement, malgré les scènes d'action à toute vitesse, la série prend plus son temps que les chapitres du manga et expose mieux l'univers et les personnages, en se permettant quelques petits changements ci et là.

M3 - Sono Kuroki Hagane

Akashi Saginuma a été sélectionné avec plusieurs personnes de l'école pour piloter de nouvelles armures de combat afin de pénétrer dans le Domaine Obscur et combattre les monstres qui s'y trouvent, les Semonces.

Il s'agit d'une production Satelight avec Shoji Kawamori dans un contexte plus traditionnel que dans Nobunaga the Fool, avec un monde au bord du précipice, en proie avec une nouvelle espèce inconnue.

Mekakucity Actors

Momo Kisaragi est une jeune idole en plein essors. Elle s'est d'abord lancée dans le show business pour aider financièrement sa mère célibataire mais depuis, elle enchaîne les prestations et elle aspire à une vie plus calme. C'est cependant peine perdue et partout où elle passe, les gens la reconnaissent et viennent la voir. Sa dernière sortie tourne même à la course poursuite jusqu'au moment où elle tombe sur Tsubomi Kido, son exacte opposée, une fille totalement transparente, qui lui déclare pourtant qu'elle est comme elle, qu'elle a un pouvoir.

Après Monogatari Series Second Season, l'équipe du studio Shaft reprend du service sous la direction d'Akiyuki Simbo. Les épisodes suivent le même genre de schéma décousu avec la touche graphique  qui vous dépayse beaucoup. En revanche, l'ensemble est cohérent et vous pouvez raccrocher rapidement les wagons dans l'ordre, avec une petite dose sympathique d'humour et de bons sentiments.

Ryûgajô Nanana no Maizôkin

Jûgo Yama arrive sur l'île de Nanaejima pour poursuivre ses études au lycée et il loue une chambre à seulement 5000 yens par mois. Il comprend rapidement pourquoi le loyer est si bas: Il est dans la chambre de Nanana Ryûgajô, une jeune fille assassinée 10 ans avant, et son fantôme hante l'appartement. Faute de moyen, le lycéen doit se résoudre à cohabiter avec Nanana dont il découvre les habitudes : Jouer aux jeux vidéo sans arrêt, quand elle ne mange pas de pudding. Il découvre aussi que la jeune fille est en fait une véritable célébrité locale et il se propose de retrouver la piste de son assassin.

Visuellement, le résultat produit chez A-1 Pictures est très agréable, avec un début prometteur. Le récit bifurque cependant avec l'arrivée de nouveaux personnages, qui modifient les enjeux immédiats, sans oublier la formation du harem autour du héros.

Selector Infected Wixoss

Ruko Kominato a reçu un deck de départ, de la part de son frère, pour Wixoss, un jeu de cartes populaire même chez les filles. Ruko découvre cependant que son personnage, Tama, est vivant et bouge dans sa carte. En rencontrant Yuzuki Kurebayashi, une autre élève de l'école, elle apprend qu'elle n'a pas un jeu habituel. Elle fait désormais partie des Selectors et elle doit en vaincre d'autres pour pouvoir accomplir n'importe lequel de ses voeux.

Ruko n'a pas de souhait particulier en tête mais elle finit par se prendre au jeu.

Par rapport à d'autres anime du même type, le récit conserve au moins la notion de jeu de cartes et ne part pas dans des aventures qui n'ont rien à voir. Le scénario se cantonne à une approche psychologique, qui aurait pu être plus intéressante, mais l'histoire ne décolle pas, à cause de plusieurs personnages trop stéréotypés qui sont tout sauf naturels.

Ping Pong

Smile et Peco sont deux membres du club de ping-pong du lycée. La famille de Peco possède une salle de sport avec plusieurs tables de ping-pong, où les garçons ont l'habitude de jouer. Si Smile fréquente assidûment les sessions au lycée en tant que second couteau, Peco sèche les entraînements tout en se sachant être le champion indispensable qui bat tout le monde, alors qu'il n'est qu'en première année.

Dans les environs, Kong Wenge, un jeune prodige chinois a rejoint le club de tennis de table d'un autre lycée. Smile et Peco décident de s'y rendre pour voir à quoi il ressemble. Arrivés sur place, ils ne voient personne, ni les membres réguliers du club, partis s'échauffer, ni le champion chinois sorti prendre l'air. En attendant, les deux garçon font une partie amicale. De loin, rien qu'au son de la balle, Wenge découvre que Smile cache bien son jeu.

En reprenant le style graphique de l'auteur Taiyo Matsumoto, connu chez nous plutôt pour son autre manga, Amer Beton, le studio Tatsunoko ne pouvait pas faire dans l'esthétisme mais la mise en scène est percutante et les critiques sociétales sont très acerbes, voir succulentes.