Touche finale du panorama des nouvelles séries hivernales avec ce troisième et dernier articles qui vous donne les premières impressions sur Buddy Complex, Robot Girls Z, Hôzuki no Reitetsu, Z/X Ignition, Wizard Barristers - Benmashi Cecil, Maken-Ki! Two, Sekai Seifuku - Bôryaku no Zvezda, Strange+ et Inari, Konkon, Koi Iroha.

Buddy Complex

Aoba Watase est un lycéen comme les autres jusqu'au jour où un robot fait irruption dans la ville et le prend en chasse. Il est sauvé in-extremis par sa camarade de classe, Hina Yumihara, qu'il connaît peu mais qui l'embarque dans un mecha, qu'elle cachait jusqu'à présent. Les deux jeunes gens s'engouffrent dans une faille temporelle, où ils sont séparés. Aoba se retrouve dans un futur qu'il ne connait pas, en plein milieu d'une bataille.

Les premières scènes de cette série produite par Sunrise, véhiculent les schémas éculés, avec un héro qui n'y connaît rien en pilotage au départ et un premier méchant de service pour le prendre en chasse avec les armes réglementaire. La seule petite originalité qui donne envie de poursuivre le visionnage est le saut dans le futur, où nous retrouvons des protagonistes typiques autour du garçon, des vétérans aux têtes brûlés. Le scénario annonce déjà qu'au moins un des personnages va changer de camp, mais cela fait aussi partie des recettes habituelles dans les histoires de chez Sunrise.

Robot Girls Z

Z-chan, Gre-chan et Grenda-san ont des tenues de combat qui font référence à Mazinger Z, Great Mazinger et Grendizer (Goldorak). Elles affrontent le docteur Hell et ses créatures dirigées par Baron Ashura.

L'anime s'articule autour de petites histoires de 10 minutes, où le trio de filles robots fait plus de dégâts que leurs adversaires, qui se prennent des raclées en bonne et dû forme. À part retrouver quelques semblants d'attaques de la belle époque, il n'y a pas grand-chose à retenir et vous pouvez passer votre chemin.

Hozuki no Reitetsu

La gestion de l'au-delà est une véritable entreprise mais le dieu Enma peut compter sur son acolyte, le démon Hôzuki, pour l'aider dans sa tâche. Ce dernier poursuit ses tournées d'inspection dans les différents enfers et répond aux sollicitations des uns et des autres, en plus de s'occuper des dossiers chauds que lui fait suivre son supérieur. Plusieurs secteurs manquent de personnel et il est urgent de pourvoir des postes.

Le manga de Natsumi Eguchi a une vision édulcorée de l'au-delà, à l'image d'une grande administration, où les problèmes urgents s'accumulent et où les gens doivent faire la queue pour requérir l'aide de personnes compétentes comme Hôzuki. Le scénario propose un pastiche des héros des légendes classiques en imaginant leur reconversion après leur mort. Il y a de l'idée mais l'ensemble manque d'entrain.

Z/X Ignition

Des sphères noires sont apparues à travers le monde en même temps, des portails dimensionnels dont ont surgit des créatures surnaturelles qui ont ravagé les régions autour et ont étendu leur domination. Il existe cependant plusieurs grands clans, qui s'affrontent entre eux. Quelques mois après les premiers événements, un calme relatif est revenu au Japon, notamment à Kobe, situé loin des portails.

C'est là, où vit Asuka Tennôji, qui devient soudainement un élu détendeur d'une carte ZX Ignition et qui sauve Fierte un ange féminin dont il devient le maître.

Pour attirer les spectateurs, les scénaristes ont choisi de montrer des combats qui arrivent au milieu de l'histoire pour avoir des scènes rythmées mais le procédé rend le récit confus quand vous ignorez tout des personnages et de l'univers. Cela s'arrange un peu avec un retour à une narration chronologique mais cela reste un produit marketing pour compléter le système de jeux de cartes vendu par ailleurs.

Wizard Barristers - Benmashi Cecil

Certains humains possèdent des pouvoirs surnaturels et la société s'est adapté à cette nouvelle donne en promulguant des lois restrictives à leur encontre. Cependant plusieurs magiciens violent l'interdiction usuelle de faire usage de leurs pouvoirs, en commettant aussi des crimes. La police les pourchasse et ils sont envoyés devant une cour pour être jugé. Qui dit procès, dit procureurs et aussi  avocats, les wizard barristers.

Cecil Sudô n'a que 17 ans mais elle vient d'être embauchée dans un cabinet de wizard barrister, prête à défendre ses clients. Elle ne s'est même pas présentée au bureau pour son premier jour de travail, qu'elle se retrouve impliquée dans une affaire de hold-up qui a mal tourné. Le cas de légitime défense qu'elle veut plaider, a tous les aspects d'un meurtre avec préméditation.

Le réalisateur Yasuomi Umetsu revient sur le devant de la scène.  En 2013, il a dirigé Galilei Donna mais avec Wizard Barristers, il signe un projet plus personnel, en se chargeant aussi du scénario et du character design. Il est l'auteur des opus de Kite, qui avaient défrayé les chroniques à cause de leurs aspects violents et pornographiques. Dans cette nouvelle série, les scènes sont beaucoup plus soft mais vous sentez les relents via les moments de fan services et un univers impitoyable, où les histoires ne se terminent pas bien. 

Je ne suis pas un fan des dessins de personnages mais la série a au moins le mérite de se démarquer des autres productions, sans sombrer dans les réflexions métaphysiques.

Maken-Ki! Two

Takeru Ohyama cohabite avec son amie d'enfance Haruko Amaya et d'autres filles de l'académie Tenbi qui regroupe des élèves dotés de pouvoirs magiques. Il fait toujours partie du Maken-ki, le comité de sécurité rattaché au bureau des élèves et en charge de la discipline au sein de l'école, régulièrement victime d'agressions depuis l'intérieur ou l'extérieur.

L'anime reprend le manga et joue à fond la carte du harem et du fan service, avec Haruko qui montre sa poitrine nue au moins deux fois par épisode, quand le sujet central n'est pas le vol de sous-vêtements. 

Sekai Seifuku - Bôryaku no Zvezda

Asuta Jimon est à la rue dans un Japon, où le couvre feu est de rigueur. Il croise le chemin la petite Kate Hoshimiya qui l'enrôle au sein de Zvezda, une société secrète partie à la conquête du monde. Les quelques membres de Zvezda se résume à Itsuka, une fille qui combat au sabre, Natasha, une scientifique qui se promène en petite tenue, Yasu, un autre membre aussi paumé que qu'Asuta, Goro, un hercule, et enfin Roboko, une androïde.

Leur meilleur ennemi est l'organisation White Light, avec dans leurs rangs, Renge Komadori, alias White Robin, qui est aussi une camarade de classe d'Asuta.

Outre le monde farfelu et des personnages déjantés, le récit est hétéroclite avec des conquêtes qui sont autant de prétextes pour partir dans des délires dignes d'Urusei Yatsura. Pas sûr que l'anime tienne la route sur le long terme mais étrangement on se prend au jeu, du moment qu'il n'y a pas grand-chose à en attendre.

Strange+

Kô, Takumi, Masamune et Miwa font tourner une agence de détectives et acceptent les missions les plus diverses, de la chasse au cambrioleur jusqu'à la protection rapprochée de lycéenne difficile.

Les épisodes courts de 3 minutes réussissent la prouesse de traiter une affaire complète mais les gags tiennent juste du clin d'oeil à d'autres classiques, tels que Cat's Eye ou Sailormoon. Cela tombe plutôt à plat.

Inari, Konkon, Koi Iroha

Depuis toute petite, Inari Fushimi a pris l'habitude de passer régulièrement au temple consacrée à la déesse Uka. Devenue une adolescente timide, Inari en pince pour son camarade Kôji Tanbabashi, un des membres de l'équipe de basket mais elle ignore comment attirer son attention. Ce dernier semble plutôt s'intéresser à la jolie Akemi Sumizome, une autre camarade de classe.

Un matin, Inari se porte au secours d'un petit renard près du temple. En fait il s'agit d'un esprit renard au service de la déesse Uka, qui se présente à la jeune fille et qui se propose d'exaucer un de ses voeux. Après quelques péripéties, Inari obtient  le pouvoir de se métamorphoser.

Les thèmes sont classiques mais l'histoire effectue un savant dosage entre l'esprit de magical girl, les romances et les divinités. Les scènes humoristiques sont bien trouvées, telle que celle où la déesse Uka qui joue a un otome game sur sa console Kami Station III, ou encore le fait que les épreuves divines, qui comptent pour du beurre et sont lancées uniquement parce que les dieux s'ennuient.