Une vague importante de nouvelles séries commencent en ce début d'année. Je commence le panorama de la saison hivernale avec Imôto no Yôsu ga Chotto Okaishiin Da Ga, Noragami, Chûnibyô demo Koi ga Shitai! Ren, Gin no Saji Dai-2-ki, Saki Zenkoku-hen, Witch Craft Works, Hamatora, Mikakunin de Shinkôkei, D-Frag, Nobunaga the fool, Nobunagun et Toaru Hikûshi e no Koiuta.

Imôto no Yôsu ga Chotto Okaishiin Da Ga

Yuya et Mitsuki Kanzaki viennent juste de devenir frère et soeur suite au rapprochement de leurs parents respectifs. Cependant, Mitsuki n'a guère le temps de se familiariser avec son nouveau père. Il part pour un  voyage professionnel de six mois en Inde, et sa compagne, la mère de Mitsuki, le rejoint là bas. Mitsuki se retrouve à vivre seule sous le même toit qu'un garçon, et cela ne l'enchante guère, alors que ce dernier s'efforce de briser la glace et de jouer les frères modèles.

La situation se complique encore plus lorsque Mitsuki tombe sur une fille fantôme, Hiyori Kotobuki, qui prend possession de son corps. Cette dernière ne se souvient de rien de sa vie d'avant, si ce n'est qu'elle était très attachée à Yuya. En sous produit de cette rencontre avec Hiyori, Mitsuki se retrouve flanquée d'une ceinture de chasteté tellement contraignante, qu'elle l'empêche d'aller aux toilettes quand elle le souhaite et qu'elle doit régulièrement remplir d'amour pour aider Hiyori à passer dans l'au-delà mais aussi pour éviter qu'elle ne meurt elle-même.

Dans la série vous retrouvez un beau panel de fantasmes, avec la combinasion gagnante: lolita, petits seins et scènes récurrentes de nue et de pipi urgent… Les images prennent même une tournure graveleuse avec des jeux de caresses entre filles.

Noragami

Hiyori Iki s'est jetée sous un bus pour sauver Yato, qui traversait la rue sans faire attention. Cependant ce dernier est en fait un dieu et depuis cet accident, Hiyori a changé. Elle est sujette à des endormissements imprévisibles, qui font quitter son esprit à son corps sans prévenir. Mieux, elle voit désormais les différents fantômes qui circulent en ville.

Elle compte sur Yato pour la guérir et commence à faire plus ample connaissance avec lui. Le dieu enchaîne les petits boulots pour espérer avoir son propre temple un jour, mais à raison de 5 yens par intervention, la route est encore longue.

Le thème est classique mais pour une fois, le dieu a une apparence plus humaine que bestiale. Le scénario offre un contenu assez pauvre, hormis un humour léger et un certain dépaysement, mais visuellement, la série est de haut niveau avec des personnages charismatiques et de belles scènes d'action.

Chûnibyô demo Koi ga Shitai! Ren

Nous retrouvons les protagonistes de la première série, qui entrent en classe supérieure. Le changement le plus notable est l'arrivée de Sanae Dekomori, auparavant au collège, qui fait son apparition au lycée et en tant que major de sa promotion, au grand damne de son aînée, Shinka Nibutani, qui se chamaille régulièrement avec elle. 

Suite à un quiproquo, Rikka Takanashi a du quitter son appartement et a emménagé en douce chez son voisin du dessous, Yûta Togashi, qui vit seul également. Yûta sait que la situation ne peut être que temporaire mais trouver un nouvel appartement pour Rikka n'est finalement pas la seule option possible.

L'histoire apporte son lot d'énormités entre les mouvements simultanés dans les familles de Rikka et Yûta, le tout accompagné d'une bonne dose d'insouciance, voir d'inconscience. À part le contexte tiré par les cheveux, les délires imaginaires sont plus supportables qu'au début de la première série. En effet, des épisodes plus terre à terre et un minimum poétiques sont passés par là entre temps, ce qui permet de faire un peu abstraction des scènes de combats cosmiques – toujours aussi bien animées au passage. L'atmosphère est un peu fantaisiste, sans autant être trop burlesque.

Gin no Saji Dai-2-ki

Après les derniers événements avec son cochon, Yugo Hachiken, reprend le rythme des études et des corvées quotidiennes au lycée agricole. Il est cependant propulsé parmi les cadres du club d'équitation, alors qu'il pensait que le poste serait plutôt proposé à sa camarade Aki Mikage, qui a une plus grande expérience dans le domaine des chevaux.

La deuxième saison reprend dans la foulée de la première saison, sans marquer d'arrêt ni de changement notable. Silver Spoon reste une valeur sûre.

Saki Zenkoku-hen

Saki Miyanaga, Nodoka Haramura et les autres représentantes du club de mah-jong du lycée Kiyosumi s'apprêtent à affronter le gratin des joueuses du pays, au tournoi national à Tôkyô.

Avec ce volet, sous revenons à l'histoire principale de Saki, alors que la série précédente, le spin-off Saki Achiga-hen episode of Side-A, s'intéressait à une autre équipe féminine, également qualifiée en tournoi national mais qui évolue dans une autre partie du tableau. Avec des jours de compétition différents, les interactions avec Saki étaient minimales, à part une rencontre furtive le premier jour, dont la scène est d'ailleurs reprise dans cette nouvelle série.

Saki est un peu au mah-jong ce que peut-être Captain Tsubasa pour le football, avec des coups qui s'inspirent plus de la magie que du jeu proprement dit. Avec quatre équipes qui se rencontrent à chaque tour et cinq joueuses par équipe, cela produit une foule de personnages, sans oublier les protagonistes extérieures qui viennent jouer les sparring-partners. C'est pour le moins compliqué de resituer tout le monde, sans oublier les analepses avant le tournoi proprement dit, qui constitue l'essentiel de l'intrigue comme dans n'importe quel bon shônen sportif.  

Witch Craft Works

Kagari Ayaka est la coqueluche du lycée, avec une foule d'admiratrices en émoi. À côté d'elle, Takamiya Honoka fait pâle figure et a pour seul fait d'arme d'être le voisin anonyme de Kagari en classe et de prendre le même bus qu'elle, quand il n'est pas écrasé par les groupies qui suivent la jeune fille.

Un jour, le lycéen se retrouve en danger de mort et il est sauvé in extremis par Kagari, qui dévoile ses pouvoirs de sorcière. Les attaques se succèdent et à chaque fois, la jeune fille vient tirer Takamiya d'un mauvais pas, sans plus d'explication et sans que personne d'autre du lycée ne soit au courant. Takamiya évite de trop se rapprocher de la star de l'école pour se prémunir des représailles de son fan club, mais il finit par le faire pour faciliter son travail de protection. La situation se complique avec l'arrivée d'une vague de nouvelles élèves, qui ont visiblement aussi quelques pouvoirs magiques.

La comédie s'annonce sans surprise, avec son harem réglementaire et son héros qui subit les événements. Le personnage de Kagari Ayaka est un peu original, avec une stature imposante à la Medaka Kurokami mais en plus taciturne et moins de charisme. L'habit de sorcière a un rendu inhabituel quand elle le porte.

Hamatora

Les minimum holders sont des humains dotés de pouvoirs surnaturels. Certains en profitent pour effectuer des crimes tandis que d'autres utilisent leur puissance pour protéger les gens. L'agence Hamatora réunit plusieurs détectives et peut suivre plusieurs affaires en parallèle. Tandis que Nice enquête sur une affaire d'enlèvements, Murasaki étudie comment ouvrir un coffre fort, alors que Birthday et Ratio sont assignés à la protection d'une jeune femme.

Le thème des humains avec des super pouvoirs est classique mais l'intrigue et la mise en scène sont suffisamment solides pour donner envie de voir la suite. Le premier épisode apporte aussi une petite touche de maturité avec le contexte d'une histoire de prostitution, qui tranche avec le côté manichéen et innocent de plusieurs séries dans le même genre.

Mikakunin de Shinkôkei

Dans Engaged to the Unidentified, Kobeni Yonomori est accueillie à bras ouverts par sa grande soeur Benio au moment de prendre son petit déjeuner. Kobeni fête en effet ses seize ans mais c'est un anniversaire dont elle se souviendra longtemps. Elle voit débarquer chez elle Hakuya Mitsumine, un garçon de son âge, qui vient d'une lointaine contrée et qui a été désigné comme son fiancé par feu le grand père de la famille Yonomori. Pis, Hakuya, assez penaud dans son comportement, est accompagnée par sa petite soeur, Mashiro, qui vient également s'installer chez les Yonomori et qui prend son rôle de future belle-soeur très au sérieux.

Le scénario part d'un contexte peu crédible mais finalement relativement classique dans les histoires de mangas. Les relations entre Kobeni et Hakuya ont sans doute leur importance, mais le garçon est si effacé que le reste des protagonistes occupent plus facilement le devant de la scène. Finalement, le fait que Benio projette l'image de la fille parfaite et écrase Kobeni malgré elle, a l'air d'être un point à suivre plus en détails, en dehors de la succession de scénettes humoristiques plus ou moins réussies.

D-Frag

Le club de création de jeu a survécu un an sans véritable activité productive, mais la situation est désormais critique avec l'obligation de recruter un nouveau membre avant la fin de la journée, sous peine de dissolution du club, faute d'avoir le nombre minimum d'inscrits.

Avec ses amies, Roka Shibasaki a commencé à prospecter d'éventuels candidats, quitte à leur forcer la main en les intimidants. Leur cible s'appelle Kenji Kazama, qui fait plus voyou que lycéen et il est pris en chasse par l'équipe.

La comédie est l'adaptation du manga éponyme, publié depuis 2008 mais qui ne comporte que 8 tomes reliés jusqu'à présent. Les situations surjouent les situations déjantées avec quelques trouvailles qui font sourire mais l'essentiel des gags tombent plutôt à plat.

Nobunaga the fool

Dans un univers partagé entre deux mondes, Léonard de Vinci organise sa fuite de l'occident pour rejoindre l'orient en compagnie de Jeanne d'Arc mais aussi du puissant robot qu'il a construit. Sur place, il tombe sur Nobunaga, le fils du seigneur local, qui parvient à contrôler la machine et à se débarrasser des gêneurs lancés à la poursuite de De Vinci.

Le dernier bébé de Shôji Kawamori est un mélange de mechas et de personnages pseudo historiques. Si Nobunaga et les siens collent plus ou moins à la réalité, les autres acteurs ne reprennent que les noms de leurs illustres personnages à première vue. La mise en place du contexte fait fouillis et les éléments extravagants donnent un style certains mais embrouille encore plus le récit sans donner envie d'en découvrir plus pour autant.

Derrière l'originalité de l'univers, je sens pointer les vieilles recettes avec le super héros chargé de sauver la fille aux formes plantureuses, qui se fait attraper par les méchants.

Nobunagun

Shio Ogura est une passionnée des chars, avions et autres équipements militaires. Avec un tel hobby, ses camarades de classe l'évitent et pendant le voyage scolaire à Taïwan, elle préfère rester seule, en profitant des petits plaisirs que peut lui procurer l'excursion. De manière surprenante, elle est approchée par Asao, une fille beaucoup plus populaire, qui l'invite à la rejoindre pour visiter un monument.

Shio préfère décliner toute en étant très heureuse de l'invitation, mais à peine a-t-elle quitté Asao, qu'une attaque de monstres se produit. Alors que l'armée envoyée sur place est impuissante et que tous les civils cherchent à s'enfuir, Shio se rapproche du danger parce qu'elle s'inquiète de ne pas voir Asao parmi les rescapées. Elle est alors face aux bêtes, qui réveillent le pouvoir enfoui dans ses gênes et qui lui permettent de matérialiser le "fusil" de Nobunaga.

Cela fait bizarre d'avoir deux séries diffusées à la même époque et qui mentionnent Nobunaga, mais Nobunagun est plus facile d'accès que Nobunaga the fool. Certes, les dessins font moyens et me rappellent Symphogear, mais l'intrigue parait clair, avec un peu d'originalité dans les personnages, qui jouent aussi sur l'héritage de personnages historiques.  

Toaru Hikûshi e no Koiuta

Karl part avec sa soeur pour un long périple à bord d'une île flottante dans le ciel, où ils rejoignent une académie de pilotes. Dès le premier soir, le jeune homme fait connaissance avec une charmante jeune fille, dont il dépanne la bicyclette et qu'il raccompagne.

L'anime fait la part belle aux machines volantes et en met plein la vue. Le thème rappelle Last Exile, sans le côté inesthétique des images de synthèse. Je me méfie un peu de ces anime très prometteurs visuellement, avec un univers intéressants et qui n'aboutissent pas à grand-chose finalement. Les exemples ne manquent pas avec Suisei no Garugantia ou encore Xam'd Lost Memories. Cependant, l'adaptation de roman débute gentiment mais la narration annonce déjà un développement plus dur par la suite.