J'entame la revue hivernale avec quelques titres: Cardfight Vanguard, Kimi ni Todoke 2ème saison, Infinite Stratos, Dragon Crisis, Oniichan no Koto Nanka Zenzen Suki Janain Dakara ne!!, Kore wa Zombie Desu ka?, Level E et Yumekui Merry.

Cardfight Vanguard

Je ne m'attarde pas sur cet anime qui fait la promotion d'un énième jeu de cartes, sans même faire plonger les protagonistes dans un univers fantastique, d'après le peu que j'en ai vu. En clair, les personnages jouent entre eux, et vous avez droit, en prime, aux règles du jeu. Bref, passons.

Kimi ni Todoke 2

La deuxième saison est dans la continuité de la première et reprend l'histoire là, où s'était arrêté la progression de la romance entre Sawako et Shôta. Ils abordent leur 2ème année au lycée, avec une Sawako, toujours aussi timide même si elle s'intègre un peu mieux avec ses camarades de classe.

La lenteur de la progression peut énerver, surtout avec le mode un pas en avant, puis deux pas en arrière. Visiblement de nouveaux personnages arrivent pour compliquer encore les triangles amoureux. D'un autre côté, c'est rafraîchissant de retrouver une histoire de romance classique, après les adaptations de visual novels, du genre Amagami SS, où les conquêtes s'enchaînent. J'apprécie d'ailleurs plus le titre pour son ambiance tranche de vie, que pour son intrigue.

Infinite Stratos

Ichika Orimura est le seul garçon au monde capable de piloter une des armures mobiles, les Infinite Stratos (IS), réservée à la gente féminine d'habitude. De ce fait, il intègre une école spécialisée pour perfectionner le maniement des IS et est donc le seul garçon admis au sein de l'établissement. Il y retrouve son amie d'enfance, Houki Shonono et se retrouve avec sa grande soeur en tant que professeur principal. Cette dernière est une pilote légendaire.

Cela sent le harem à plein nez et le fan service à foison. Vous n'y échappez pas mais cela reste raisonnable. L'atmosphère s'annonce cependant bien mièvre avec des duels sportifs entre élèves. A priori, les armures Infinite Stratos sont uniquement autorisées pour effectuer des compétitions sportives et rien d'autres, un traité interdisant d'en faire une utilisation militaire.

Les toutes premières scènes présentent un joli combat dans les airs et laisse envisager une évolution un peu plus dramatique. Les optimistes diront que cela suit la trame d'un Gunbuster avec un premier chapitre quasi caricatural puis des aventures plus conséquences. Je doute que cela puisse être le cas. Parfois, il faut mieux se cantonner à une gentille histoire à la Uchuu no Stellvia, plutôt que de tenter le pseudo dramatique, qui voit tout en noir.  

Dragon Crisis

Ryûji Kisaragi se laisse embarquer dans une affaire de vol de relique par sa cousine Eriko, son aînée  de quelques années, qui revient tout juste des Etats Unis. Ils dérobe une grosse valise pendant un transfert louche, effectué par des hommes en noir. Ils découvre dedans une jeune fille blonde qui s'attache immédiatement de Ryûji et les aide à semer leurs poursuivants. Après quelques recherches, Eriko découvre qu'ils viennent d'enlever un dragon rouge légendaire, rebaptisée Rose par le garçon.

Je ne suis pas fan du character design et le récit a un air de déjà vu avec une jeune fille aux pouvoirs spéciaux mais qui ne parle pas un mot au début et s'attache à un garçon ordinaire. Le harem se met aussi en place avec la Misato de service et la copine de classe amoureuse mais timide. L'intrigue a quelques détails qui éveillent la curiosité, tels que les événements encore secrets qui ont concerné Eriko et Ryûji, 3 ans avant. Difficile de deviner quelle pente va prendre l'anime, si ce n'est qu'il a une bonne dose d'action, mais plus du genre course poursuite à tout va.

Oniichan no Koto Nanka Zenzen Suki Janain Dakara ne!!

Encore un titre à rallonge et une petite soeur qui s'entiche de son grand frère. De là, le raccourci est vite fait de se dire que vous êtes devant le retour d'Ore no Imôto ga Konnani Kawaii Wake ga Nai. L'univers est quand même différent et plus coquin, avec un dessin très caricatural. D'un autre côté, la situation pour le moins lourdingue à force de répétition, change un peu d'angle d'attaque avec la révélation qui survient pendant le premier épisode. Connaître le manga d'origine doit aider à apprécier...ou pas.

Kore wa Zombie Desu ka?

Il y a de l'idée avec un lycéen, Ayumu Aikawa, qui a été transformé en zombie pour survivre à son assassinat et retrouver son meurtrier. Il héberge du coup sa sauveteuse, le nécromancienne Eucliwood Hellscyth, qui ne pipe pas un mot à l'oral et se tape l'incruste chez Ayumu ad eternam en se faisant offrir le gîte et le couvert.

Le concept dérive carrément après la rencontre avec Haruna, une magical girl qui combat les monstres avec une tronçonneuse, et qui perd ses pouvoirs après avoir haché menu Ayumu. Celui-ci a en fait récupéré les pouvoirs de la jeune fille et doit remplir ses fonctions. C'est semblable à Bleach, avec Ichigo qui devient le shinigami de substitution de Rukia, sauf que là, il se transforme en magical girl! Bref, cela tourne au burlesque et pas tellement à l'ambiance glauque gentillette, style Princesse Résurrection.

Level E

Level E est en fait un manga de Yoshihiro Togashi, l'auteur de Yûyû Hakusho et Hunter x Hunter. Cela n'a duré que 3 tankôbons, avec des dessins de personnages plus adultes, tel que vous le voyez dans certaines planches de Yûyû Hakusho.

Yukitaka  Tsutsui est un champion de baseball qui quitte Tokyo et intègre un lycée, qui a fait appel à ses talents. Pour lui, c'est le début d'une nouvelle vie, avec son propre appartement. Il y découvre cependant un occupant qui a déballé ses affaires et qui boit son café. L'inconnu déclare qu'il est  l'extra-terrestre, dont on parle du vaisseau spatial aux informations, mais qu'il a perdu la mémoire suite à la violence de l’atterrissage.

Yukitaka n'en croit pas un mot mais il finit par se rendre à l'évidence: Son intrus est effectivement un alien et pas qu'un peu!

Le dessin adulte, voir presque trop réaliste, détonne avec l'atmosphère qui suit la tangente d'Arakawa Under the Bridge, sans sombrer dans les délire. Il reste une explication logique aux élucubrations que vit Yukitaka mais les événements s'accélèrent, sans lui laisser le temps de retrouver ses esprits. Le scénario est bon mais encore une fois, le style de dessin ne me plait pas trop.

Yumekui Merry

Je n'entrerai pas tellement dans les détails de cette histoire, qui a pour thème la frontière entre le rêve et la réalité. Yumeji Fujiwara fait chaque nuit le même rêve et il a un pouvoir étrange qui, en se concentrant, lui permet de voir des couleurs autour de ses camarades et d'en déduire les rêves qu'il ont fait. Une sorte de clef des songes. Un jour, il retrouve projeter dans son rêve quotidien, alors qu'il est encore éveillé. Il y retrouve Merry, une jeune fille qui a déjà rencontrée et qui navigue comme lui, entre rêve et réalité.

J'aime bien l'univers graphique de Yumekui Merry, avec un character design qui ressemble énormément à celui d'Ookamisan to Shichinin no Nakamatachi. Le character designer,  Masahiro Fujii, a aussi travaillé sur cette série de JC Staff. L'animation dans Yumekui Merry est pour le moins statique, voire pas terrible du tout. En revanche, j'ai été sensible à la bande originale et à la mise en scène, avec des plans recherchés, là où d'autres réalisateurs feraient au plus simple.

Je ne m'intéresse guère aux séries à l'avance et pendant que d'autres vous présentent déjà le programme du printemps 2011 en s'extasiant sur tels ou tels titres attendus, je découvre au fur et à mesure les nouveautés qui arrivent, notamment la composition des staffs quand je daigne enfin remplir la base de données Animint.

Pour Yumekui Merry, vous avez un vétéran au poste de réalisateur, à savoir Shigeyasu Yamauchi. Il est connu pour avoir dirigé plusieurs films de Saint Seiya et de Dragon Ball Z, mais je trouve qu'il a surtout laissé sa marque avec la série remake Casshern Sins, chez Madhouse, en 2008. C'est amusant de sentir le petit quelque chose de particulier rien qu'au visionnage, puis de découvrir que c'est logique étant donné le professionnel derrière..