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Katanagatari

Katanagatari
 

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Fiche technique

Autres titres 刀語 (japonais)
FormatSérie
StudioWhite Fox
GenreArts martiaux / Romance / Historique / Aventure / Drame / Comédie
Période2010
Épisodes12
Durée50 min
Interêt global   aidecoeur1.gif
StaffAuteur : Ishin Nishio
Réalisation : Keitaro Motonaga
Scénario : Makoto Uezu
Character design : Tsuyoshi Kawada
Direction artistique : Tadashi Kudo
Musique : Taku Iwasaki

Résumé

Shichika Yasuri vit depuis sa plus tendre enfance, avec sa soeur Nanami sur une île déserte de Fushô. Depuis la mort de son père, il est devenu officiellement le 7ème grand maître de l'école Kyotôrû, qui signifie littéralement "le style sans sabre" et qui utilise des techniques à mains nues pour vaincre les adversaires armés.

Un jour, les 2 jeunes gens reçoivent la visite de Togame, une stratège qui doit remplir une mission pour le compte du Shôgun: Parcourir le Japon pour retrouver les 12 sabres exceptionnels forgés par le légendaire Kiki Shikisaki. Outre leur qualité intrinsèque, les sabres dégagent un poison qui rend leurs propriétaires très accrocs.

Dans ces conditions, Togame évite désormais de s'associer avec des samouraï, aussi nobles qu'ils soient, car ce sont des proies faciles pour les sabres et du coup, si jamais ils en obtiennent un, ils refusent de s'en séparer. Faire appel à des personnes moins scrupuleuses entraîne le risque de trahison donc la jeune femme préfère tenter sa chance avec un maître Kyôtorû, qui ne voit aucun intérêt à posséder une arme blanche.

Ne connaissant que son père et sa soeur et n'ayant jamais quitté l'île, Shichika a un caractère particulier, qui ne s'encombre ni d'émotion superflues ni d'apriori. Il excelle dans son art et se met au service de Togame, prêt à défier tous les détenteurs de sabre pour les leur dérober.

Shichika et Togame partent donc dans un long périple au travers le Japon, sur la piste des 12 sabres. Ils ne sont cependant pas les seuls à vouloir les retrouver et le clan ninja Maniwa s'est également lancé dans cette quête, en envoyant ses meilleurs éléments pour dénicher les armes légendaires mais aussi pour éliminer la concurrence.

Bien qu'en retrait, la princesse Hitei s'intéresse à la progression de Shichika et Togame, et s'appuie sur sa carte maîtresse, Emonzaemon Souda, son homme de main, qui est un ninja exceptionnel et qui accomplit ses basses oeuvres.

Editions en France

Coffret DVD chez Black Box - Collection complète
Blu-Ray chez Black Box - Collection complète

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Commentaire

Le dessin des personnages a un style très épuré, sans marquer les nez, et tranche avec le genre plus détaillé, avec des gros yeux expressifs, auquel les anime nous habituent. Les captures d'écran des scènes revoient souvent une image de fresque, bien à plat, plutôt qu'une impression de volume. Le character design ne fait cependant que reprendre les illustrations des romans originaux parus chez Kodansha. Il perturbe beaucoup moins le spectateur que des style plus extrêmes tels que que celui de Kaiba et évite de aussi plonger dans le dessin cartoon à l'occidental, tels que Panty and Stocking with Garterbelt.

Un autre trait atypique de Katanagatari est son format. Il s'agit bien d'une série télévisée de 12 épisodes mais chacun dure 50 minutes et avec un seul volet par mois, ce qui fait que l'anime a été diffusé pendant toute une année, de janvier à décembre 2010. C'est pour le moins exceptionnel comme rythme.

Le premier épisode introduit l'histoire et les personnages principaux, et annoncent un schéma narratif récurrent, à raison d'un sabre récolté par épisode. C'est ainsi au début mais tout en respectant le principe, le scénario arrive à nous surprendre complètement au 4ème épisode. La construction est de haut standing et met en place des codes pour mieux les transgresser.

L'intrigue est elle-même la source des aspérités dans le récit, avec des sabres très différents les uns des autres. Le caractère des détenteurs apportent leur richesse à l'histoire mais au fil de l'eau, la nature du sabre bouleverse aussi les schémas. Nous passons progressivement d'une suite de duels à des épreuves introspectives pour découvrir sa véritable valeur. Là aussi, le scénario fait très fort.

A l'instar de Samurai Champloo et de Michiko to Hatchin, il se dégage de Katanagatari un air de road movie, non seulement à cause du voyage initiatique mais aussi de la perception décalée de certaines valeurs. Le monde décrit est impitoyable et les combattants y meurent en masse, sans pour autant dramatiser leur disparition à chaque fois. Ils sont morts comme ils ont vécu, les armes à la main.

La mise en scène arrive à le faire sentir de manière subtile, via un moment d'hésitation de Togame, par exemple. Suite à la mort d'un valeureux adversaire, celle-ci se retient de faire une remarque empreinte de compassion à Shichika. Non c'est inutile. S'ils avaient été marines dans une autre histoire, elle aurait dit que son compagnon a juste fait le job, sans état d'âme.

Le scénario joue la carte astucieusement, en enfilant les fins tragiques, tout en dédramatisant, presque en faisant croire que c'était le karma du personnage que de disparaître. Nous sommes au théâtre, avec des apparitions grandiloquentes au clair de Lune, où les ennemis se présentent avant de croiser le fer...ou pas. Certains combattants sont tellement ridicules que leur fin fait sourire, à l'image d'un guerrier qui se la pète puis se fait hacher mener en 2 temps 3 mouvements. Il ne faut pas se leurrer, Katanagatari est rempli d'humour et s'il y a parfois moins de démesure que dans un épisode de Samurai Champloo, la série en présente quand même une bonne quantité.

Le ton reste léger pendant une bonne dizaine d'épisodes, avant d'aborder une période plus dramatique en abordant le dénouement. Le scénario est sans pitié en éliminant des protagonistes, que nous pensions voir survivre et pas de la manière la plus chevaleresque qu'il soit. Assassinats et exécutions sont au menu.

La course finale est cependant très intéressante pour se convaincre de l'évolution des personnages. C'est même encore plus capricieux que cela, quand il s'agit d'une illusion de changement, qui vient accentuer l'atmosphère surréaliste et qui nous renvoie à cette citation de Samuel Beckett "Je dis je en sachant que ce n'est pas moi".

Le rythme de diffusion, très lent, atténue les changements mais si vous voyez les épisodes d'une traite, les transformations sont plus évidentes. Cela rappelle les changements subtils des épisodes I, II et III de Star Wars, où hormis dans le scénario bien entendu, le passage de la République à l'Empire s'effectue aussi par les musiques. Il y a un peu de cela dans Katanagatari. Non pas au niveau des musiques mais au niveau des détails. Certaines étapes marquent un événements majeur dans la maturité de Shichika ou l'adoucissement de Togame mais quelques scènes ci et là, et quelques mots trahissent leur nouvel état d'esprit.

Les discussions et les propos échangés ont d'ailleurs une place primordiale dans Katanagatari. Il est difficile d'admettre que la moitié d'un épisode d'histoire de samouraïs soit constituée de blabla continu. Dans n'importe quelle série, vous vous ennuierez au bout d'une minute. Là, vous êtes entraînés par le rythme des paroles pendant plus de 10 minutes! C'est sans doute l'une des caractéristiques les plus frappantes de cet anime.

Sans contexte, Katanagatari est à nos yeux la production majeure de l'année 2010, tous formats confondus, films, OAVs et séries. L'intrigue est sans doute bien nourrie par des romans captivants mais l'adaptation et la réalisation ont engendré un anime riche et harmonieux, à consommer sans modération.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 4,6
Animation : 4,5
Graphisme : 4,8
Personnages : 5,0
Histoire : 4,8
Bande son : 4,2

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