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Mary to Majo no Hana

Mary to Majo no Hana
 

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Fiche technique

Autres titres メアリと魔女の花 (japonais)
Mary et la Fleur de la sorcière (français)
Mary and The Witch's Flower (anglais)
FormatFilm
StudioPonoc
GenreMagie / Romance / Aventure / Ecole / Fantastique / Nature
Période2017
Durée102 min
Interêt global   aidecoeur3.gif
StaffAuteur : Mary Stewart
Réalisation : Hiromasa Yonebayashi
Character design : Akihiko Yamashita
Musique : Takatsugu Muramatsu

Résumé

Mary s'est installée dans la grande maison de sa grande tante Charlotte dans la campagne anglaise mais en attendant la début des cours et que ses parents la rejoigne, elle s'ennuie ferme pendant cette semaine de vacances. Elle tente bien de proposer son aide à Banks la cuisinière ou bien à Zebedee, le vieux jardinier.

Cependant, malgré toute sa bonne volonté, Mary est inexpérimentée et très maladroite. Zebedee ne cache qu'il la préfère ailleurs que dans ses pattes pour travailler et la seule personne de son âge qu'elle a pu rencontrer, Peter, se moque d'elle. La gentillesse de sa tante et des gens qui l'entourent n'empêche pas Mary d'être bien dépitée même si elle profite du beau temps et des environs pour pouvoir pique-niquer. Elle rencontre alors Tib, un chat noir qu'elle suit dans les bois jusqu'à faire une découverte exceptionnelle.

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Commentaire

Après le coup d'arrêt des productions au sein du studio Ghibli, le producteur Yoshiaki Nishimura a fondé en 2015 sa propre structure, Ponoc, et regroupé plusieurs plusieurs animateurs et décorateurs qui ont travaillé pour son ancien employeur afin de sortir Mary et la Fleur de la sorcière. C'est le 3e film réalisé par Hiromasa Yonebayashi après Arrietty le petit monde des chapardeurs et Souvenirs de Marnie, et donc son premier film post Ghibli.

Le film est l'adaptation du roman The Little Broomstick écrit par Mary Stewart en conservant l'histoire dans son lieux d'origine, à Shropshire. Le thème tourne autour de la magie et du fantastique, avec un dessin des personnages signé Akihiko Yamashita qui avait déjà été chara designer sur Arrietty et Les Contes de Terremer. Après la fermeture du département production de Ghibli, les équipes de décorateurs se sont en partie séparées mais ne se sont pas non plus éparpillées au quatre vents, ce qui fait que beaucoup ont pu travailler sur le film du studio Ponoc, tel que le directeur artistique Tomotaka Kubo, remarqué déjà sur Le Conte de la Princesse Kaguya et Souvenirs de Marnie. Mentionnons enfin la participation de Takatsugu Muramatsu qui a composé les musiques et qui était également sur Souvenirs de Marnie.

Officiellement le long métrage n'est pas un film du studio Ghibli mais il en possède toutes les saveurs aussi bien au niveau visuel que sonore. Nous sommes dans un univers fantastique avec encore une fois un personnage féminin fort en guise d'héroïne. Rien que l'écran de présentation du studio Ponoc avec un dessin de Mary de profil fait furieusement penser au Totoro de Hayao Miyazaki utilisé pour Ghibli.

Évidemment, avec le cadre européen et le thème, cela donne envie de faire un parallèle immédiate avec Kiki la petite sorcière. Cependant, les concepts sont assez loin, mis à part le duo sorcière chat. Kiki possède un pouvoir inné qu'elle doit parfaire tandis que Mary ne fait qu'emprunter son pouvoir et son parcourt s'apparente plus à celui d'une magical girl. À part mentionner les plans où Mary est sur son balai, il y a peu de ressemblance et pas plus qu'en faisant la rapprochement avec d'autres histoires de sorcières telle que Little Witch Academia. En revanche, vous retrouvez ci et là quelques références criantes  d'autres films de Ghibli, telles que des scènes de Tororo ou des plans qui rappellent Le Château dans le Ciel, sans oublier le cottage de la grande tante Charlotte qui rappelle la demeure de Marnie.

Cela n'empêche pas d'avoir des endroits vraiment originaux telle que l'académie magique visitée pendant le film, avec quelques bonnes trouvailles imaginaires et sans doute la passage le plus original du film. Paradoxalement, ces scènes entrent en porte à faux avec la suite, réduite à un conflit entre quelques protagonistes alors que nous voyons là de nombreuses personnes qui fréquentent les mêmes lieux, qui disparaissent complètement du radar par la suite.

Hiromasa Yonebayashi dirige là une histoire avec beaucoup plus d'actions que dans ses deux films précédents qui comportent quelques longueurs. Ce n'est pas le cas avec Mary et la Fleur de la sorcière, à part peut-être le tour de chauffe au début chez la grande tante Charlotte, avant de basculer dans l'univers fantastique. L'ambiance est différente, avec moins de fatalisme que dans Arietty et moins de tristesse que dans Marnie. Nous retrouvons une histoire plus classique avec des adversaires, voir des méchants. Le récit est presque bateau avec peu de réflexions philosophiques même si quelques petits messages de base sont passés. Il est dommage d'avoir évacué quelques scènes du passé rapidement au profit de l'action présente. Le film y aurait gagné en profondeur. Cela n'empêche pas la scène d'ouverture d'être très réussie et de nous en faire voir de toutes les couleurs, et plusieurs passages sont aussi remarquables au niveau de l'animation et des décors.

Du coup, si le film est moins poétique que Souvenir de Marnie, il laisse plus de trace car moins inégal et sans temps mort. Il parait plus abouti et il aurait intéressant de savoir si le destin du studio Ghibli n'aurait pas été changé si Yonebayashi avait plutôt travaillé sur une Mary que Marnie, sachant que Mary et la Fleur de la sorcière a mieux marché au Japon que Souvenirs de Marnie.

Avis des membres d'Animint

Appréciation Générale : 4,5
Animation : 4,5
Graphisme : 4,5
Personnages : 3,5
Histoire : 4,0
Bande son : 3,5

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