Après un premier et un deuxième article, je boucle la présentation de la saison automne 2010 avec Fortune Arterial - Akai Yakusoku, Arakawa under the Bridge x Bridge, Toaru Majutsu no Index II et Kuragehime.

Fortune Arterial - Akai Yakusoku

Kôhei Hasekura a toujours vécu une vie de nomade, en suivant ses parents et en changeant régulièrement d'établissement scolaire. Cette année, la situation a changé et il devient interne dans une école prestigieuse. Le voilà posé le temps de son cursus et dans la situation de se faire des amis, sans avoir à tout quitter au bout de quelques mois.

Le premier jour de son arrivée, il se fait accueillir par la vice-présidente du bureau des élèves, Erika Sendo, mais celle-ci s'éclipse au moment où il va lui serrer la main. Kôhei est à la charge d'un autre camarade qui lui fait découvrir le campus. Le nouvel élève a la surprise de rencontrer deux amies de sa petite enfance, Kanade et Haruna, avec qui il renoue le contact. Il fait également la connaissance de l'extravagant président du bureau des élèves, Iori Sendo, le frère d'Erika.

Fortune Arterial s'inscrit dans la tradition des anime gentillet, avec un héros au milieu d'un harem, avec le minimum syndical de fan service, alors que le visual novel d'origine est pour un public adulte. La comédie ne vire ni dans le burlesque – au premier degré – ni dans le graveleux. L'histoire comporte une touche de vampirisme mais le sujet reste très anecdotique et reste dans la veine d'"il existe des gentils vampires". Le titre est à classer dans les anime shôjô romantiques, à moins qu'il nous surprenne en basculant dans le thème de "massacre à la tronçonneuse".
 

Arakawa under the Bridge x Bridge

Cette suite est dans la lignée de la première série, avec tout le microcosme autour du pont Arakawa et des épisodes saucissonnés en sketches plus ou moins long. Kô Ichinomiya retrouve sa copine Nino, qui habite en dessous du pont, tandis que lui utilise un logement au dessus. Le premier débute avec un échange de logis, puis enchaîne sur un match de base-ball et un marathon sur les rives.

L'univers est quand même particulier mais ceux qui ont aimé la première série ne devraient pas être dépaysés, avec l'arrivée de nouveaux personnages atypiques, qui viennent apporter du piquant aux situations. Les scénaristes n'hésitent pas à faire apparaitre un protagoniste, en repoussant les présentations à un autre épisode.
 

Toaru Majutsu no Index II

On prend les mêmes et on recommence. Tôma chaperonne toujours Index chez lui. Dans une cité habitée les espers et les magiciens, le jeune homme a la capacité d'annuler les pouvoirs des plus puissants et se révolte contre toutes les injustices. Le premier épisode est un rappel du caractère des personnages et du savoir d'Index, une véritable bibliothèque ambulante.

La suite est plus construite, avec un arc qui met en scène une bonne soeur qui peut déchiffrer un grimoire qui renferme un énorme pouvoir. L'ouvrage a été dérobé au Japon par une organisation religieuse locale, qui cherche maintenant à kidnapper la soeur. L'église anglicane et l'épiscopat catholique sont sur la piste des ravisseurs, avec le support de Tôma et Index.

La situation est cependant plus tordue qu'elle n'y parait et Toaru Majutsu no Index II nous gratifie d'un nouveau retournement de situation dans ce contexte. La série offre un mélange incongru de bataille de cour d'école, de blagues de niveau primaire et d'images pas piquées des vers, genre des bonnes soeurs au combat qui se prennent des coups de sabre ou une flopée de flammes.
 

Kuragehime

Le manga original a commencé en 2008 et connait un succès au Japon, avec au passage le prix du meilleurs shôjô manga chez Kodansha. L'histoire fait plus josei, avec la pension Amamizukan, dont les pensionnaires féminines sont toutes introverties et animées d'une passion pour des sujets pour le moins particuliers, des affiches de cinéma aux trains, en passant par la légende des 3 royaumes et les poupées Kokeshi.

Tsukimi Kurashita, elle, a une passion pour les méduses dont elle a tapissé sa chambre d'effigies de toutes sortes. Un soir, elle se fait violence pour sauver un spécimen dans le magasin pour animaux du coin, mais elle doit sa réussite à l'intervention d'une charmante jeune femme, pleine vitalité, qui s'invite à passer la nuit chez elle. Au petit matin, Tsukimi s'aperçoit que la belle inconnue est en fait un homme, Kuranosuke Koibuchi, alors que c'est contraire au règlement de la maison d'en héberger un.

Kuragehime joue sur le loufoque des différents personnages, qui se perdent dans leurs trips et transforment certaines scènes de la vie quotidienne en véritables épreuves de force. Les travestissements de Kuranosuke apportent également sa touche de burlesque au tableau. D'un autre côté, l'intrigue ne part pas dans tous les sens et suit une logique. Par exemple, Kuranosuke a une motivation objective à avancer pour s'habiller en femme, alors qu'il reconnait qu'il a quand même une fibre masculine.

L'ensemble est bien dosé, entre des situations hilarantes et une intrigue qui évolue, sur un concept à la cendrillon. L'autre point remarquable est l'impression positive que donne le travail du studio Brains Base, qui n'est pas avare dans les détails des décors et offrent une véritable atmosphère de tranche de vie, au-delà de la caricature féroce.