La plus grosse convention de japanime, hors Japon, s'exporte  au-delà du territoire parisien, avec une édition marseillaise, Japan Expo Sud 3ème vague. La dernière mouture vient d'avoir lieu les 25, 26 et 27 février 2011.

Ayant participé à cette convention en tant qu’exposant pour le stand de la web-série 100 % amateur, Raconte-moi un manga, je me suis dit qu’il pourrait être intéressant d’apporter un autre regard sur cet événement.

C’était ma première convention comme exposant et les dernières conventions auxquelles j’avais participé remontent à la nuit des temps avec un des derniers Cartoonist et un des premiers Japan Expo au début des années 2000.

Pourquoi autant de temps? Pourquoi ne pas être allé à d’autres conventions? Tout simplement car l’ambiance générale de ce type d’événement n’était pas en adéquation avec ma vision de la japanime. Japan Expo Sud éveillait donc en moi beaucoup d’envie mais en même temps beaucoup de méfiance.

Déjà, être exposant, c’est arriver plus tôt sur les lieux et repartir plus tard. C’est aussi devoir rester sur son stand la majorité du temps et, au final, louper pas mal d’événements intéressants comme la conférence de Kobayashi, réalisateur, entre-autre, de court-métrages au studio  4°C!

Au final, on se rend bien compte que les aspects qui me déplaisaient il y a de ça presque 10 ans sont toujours présents: On trouve toujours des visiteurs plus affairés à se montrer qu’à profiter de Japan Expo Sud , l’aspect commercial est encore plus omniprésent qu’avant et les produits dont l’origine laisse planer un mystère - comprenez contrefaçons - foisonnent eux aussi sans parler de stands n’ayant absolument rien à faire dans une convention s’appelant Japan Expo.

Bref,  faire une convention, qu’on soit visiteur ou exposant apporte toujours son lot de désagréments.

Oui, mais - et c'est un gros "mais" - être exposant permet de voir certaines facettes bien plus intéressantes.

Tout d’abord, détail tout bête mais, arriver avant les autres et partir après les autres permet tout bonnement de profiter de l’exposition dans des conditions beaucoup plus calmes et agréables. Fini la foule et les files d’attentes que l’on retrouve aux heures de pointe!

Autre bénéfice et non des moindres, c’est le lien qu’on peut tisser avec d’autres exposants. En effet, il est beaucoup plus facile de communiquer avec un vendeur, une association ou bien un professionnel quand on n’a pas 50 personnes autour.

On peut aussi prendre le temps de découvrir la richesse de certaines facettes de la culture asiatique qui ne nous auraient pas intéressées de prime abord. Eh oui, 3 bonnes journées agrémentées de temps supplémentaire en début et fin de journées permettent de se balader et d’être curieux de tout!

Pour moi, le point le plus positif de faire une convention en tant qu’exposant, c’est certainement le contact privilégié que l’on peut avoir avec les visiteurs. Les discussions avec des fans, les échanges avec des non ou peu initiés ou les bavardages avec certains cosplayers, tout ceci enrichit fortement le contenu d’une convention.

J’ai découvert un aspect totalement différent de ce que je savais des conventions et ce, grâce au rôle d’exposant, et si vous me demandez si j’aimerais renouveler l’expérience, je vous répondrai simplement "oui"!

La maison hantée a eu un beau succès!
 

Où est le vrai, où est le faux?
 

Un bel hommage de dessinateurs européens à maître Satoshi Kon
 

De magnifiques illustrations à l’espace dédié à Shôtarô Ishinomori
 

Démonstration d’un art méconnu, le Kyudo
 

Il reste encore quelques cosplayers oldschool comme les Mario Bros, ou City Hunter et Falcon!
 

La web-série Raconte-moi un manga a aussi eu son petit succès d’estime!